18. VIVA LA MUERTE



Cette petite pièce que j'ai cuite en raku est très ancienne. 
Elle a surgi comme ça, très rapidement, dans une période d'effervescence plutôt positive. Quand je l'ai regardée, c'est ce titre qui m'est venu à l'esprit : l'Espagne, Arrabal, la guerre civile avec ses atrocités, qui a chassé ma mère et m'a permis de naître.
 

Et puis les troncs noueux et torturés des oliviers d'Andalousie, où jamais je ne suis allée, ceux de Jaen,  région natale de mon grand père que je n'ai pas connu.



" Andaluces de Jaen" la poésie de Miguel Hernandez, poète autodidacte condamné à mort par Franco, chantée par Paco Ibanez. 

Je l'écoutais en posant, en  boucle, le saphir sur mon 33tours, avec la chair de poule, quand j'avais dix-huit ans.

Elle nous raconte que :
la tierra es para el qué la trabaja ! (la terre est pour celui qui la travaille !)

Aujourd'hui en Espagne comme ailleurs, la terre est plus que jamais détenue par les latifondistes et non par ceux, en majorité immigrés sans terres, qui s'escriment pour une misère à creuser ses sillons. Pourtant maintenant il nous suffit, au lieu de poser le saphir sur le microsillon, de cliquer ci-dessous pour déterrer la chanson 
de Paco. La lutte hélas n'est
plus d'actualité
mais faut-il
l'oublier?








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